Selon une enquête en ligne réalisée par le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) et Toluna-Harris Interactive, trois personnes sur quatre jugent que les questions liées aux enfants et aux adolescents sont un enjeu majeur pour les pouvoirs publics. Pour 33 % des répondants, c’est même une priorité absolue.

Les Français identifient clairement leurs priorités en matière d’action publique : 36 % considèrent que l’enfance en danger mérite toute l’attention, tandis que 32 % placent l’Éducation nationale et la santé mentale au cœur des enjeux. La justice des mineurs arrive également en bonne place, avec 28 % de répondants la jugeant essentielle. À l’inverse, certains sujets sont jugés moins urgents : seuls 6 % des Français estiment prioritaire la question des modes de garde du jeune enfant, et 7 % jugent importants le soutien aux parents ou la recherche visant à mieux comprendre l’enfance.

Perceptions mitigées sur l’évolution de l’action publique

Dans la plupart des domaines, la perception d’une dégradation au cours des dernières années l’emporte nettement sur celle d’une amélioration. Des progrès limités sont cependant perçus dans certains secteurs, notamment pour les enfants en situation de handicap, le sport, le soutien aux parents et les modes de garde du jeune enfant. En revanche, pour les domaines considérés comme prioritaires, le constat est inverse : une majorité de Français estime que l’Éducation nationale, la santé mentale et la justice des mineurs se sont détériorées.

Enfin, des différences apparaissent selon l’âge des répondants : les moins de 35 ans perçoivent davantage d’améliorations, tandis que les plus âgés accordent une priorité plus élevée à l’enfance en danger (43 %), à la justice des mineurs (33 %) et à la citoyenneté et la laïcité (25 %).


*Enquête réalisée par Toluna-Harris Interactive en ligne du 11 au 16 juin 2025. Échantillon de 2 048 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.