Sous l’apparence d’une entraide parentale naturelle et spontanée se dissimulent de profondes inégalités. Le manque de temps, l’isolement et la charge mentale font des solidarités entre parents un privilège marqué par des rapports sociaux et de genre.

« Moi, je connais plus personne ici. Quand mes enfants étaient en primaire, maternelle, oui, j’avais le temps, j’avais les mercredis, on se voyait dans le parc. Mais aujourd’hui, je sors plus. Moi, dès que je rentre chez moi, je suis prise par les tâches ménagères. Je connais personne, moi. J’ai pas le temps. » Dans cette confidence brute, Yasmina, mère divorcée de trois enfants, dit tout : la fatigue, l’isolement, l’absence de relais. Une condition fréquente chez les mères isolées, accaparées par une parentalité sans marge de manœuvre.

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