Afin de lever les doutes entre les troubles déficitaires de l'attention, de l'autisme mais aussi les Dys et une suspicion de maltraitance, la délégation interministérielle à l'autisme a recensé les médecins experts dans un annuaire.

Difficultés à se concentrer, agitation, troubles alimentaires, troubles du sommeil, automutilation… Ce sont là certaines des caractéristiques du comportement d’un enfant autiste, trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ou avec un trouble dys. Ce sont également des signes pouvant laisser croire à des carences éducatives ou de la maltraitance.

Désormais, les cellules de recueil des informations préoccupantes (CRIP) et les magistrats « préalablement sensibilisés » pourront « en cas de suspicion de trouble ou de besoin de réévaluation d'un diagnostic », avoir recours ces médecins référents. Dans le cadre de leur fonction, ces derniers appliquent pleinement les recommandations de bonnes pratiques de la haute autorité de santé (HAS).

« Lorsque ces experts seront saisis de la situation d’un enfant susceptible de présenter un TND, ils devront se prononcer en urgence, sous 5 jours, pour établir un diagnostic de façon à éviter toute confusion entre le trouble et l’hypothèse d’une situation de maltraitance », expliquait l’an dernier la secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées.

Les médecins experts référents sont recensés par région dans l'annuaire. « Les professionnels de cet annuaire ne peuvent pas être contactés directement par les familles car leur expertise doit être indépendante », souligne la délégation interministérielle à l'autisme et aux troubles du neuro-développement (DIA-TND).

L'annuaire des médecins experts