Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a annoncé, le 11 juin, dans un communiqué, l’organisation, dans chacun des quelque 7 000 collèges de France, d’une heure de sensibilisation au harcèlement et aux réseaux sociaux.

« Cette heure sera l’occasion de rappeler la manière dont l’usage des réseaux sociaux peut accentuer les phénomènes de harcèlement » et « de souligner la responsabilité de chacun » dans l’usage de ces réseaux, a souligné le ministre. Il a demandé aux principaux des 7 000 collèges (3,4 millions d’élèves au total) d’organiser cette intervention « en lien avec les équipes éducatives ».

Pap Ndiaye indique également qu’il réunira en visioconférence, le 13 juin, les 14 000 chefs d’établissement, les inspecteurs de l’Éducation nationale, les secrétaires généraux d’académie et les recteurs,  pour leur « rappeler l’ensemble des leviers à leur disposition » et « recueillir leurs remontées de terrain ».  Le sujet a également été au menu de concertations menées depuis vendredi, et jusqu’à lundi, avec les syndicats, les fédérations de parents d’élèves, mais aussi l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et les dirigeants des réseaux sociaux, a-t-on indiqué de même source.

Le ministre de l’Éducation nationale doit, par ailleurs, réunir, le 29 juin, les responsables chargés de la lutte contre le harcèlement dans chaque académie, « afin de rappeler les procédures à suivre et les nouvelles mesures qui devront être mises en œuvre ».

Reconnaissant que l’ Éducation nationale avait « encore du chemin à faire » sur cette question, Pap Ndiaye avait promis le 6 juin des moyens supplémentaires pour lutter contre le harcèlement à l’école. Un référent sur le harcèlement – infirmière, conseil principal d’éducation (CPE) ou enseignant – doit notamment être nommé « dans chaque établissement » à la rentrée, avait-il annoncé.

Élisabeth Borne, la Première ministre a déclaré, le 6 juin, vouloir « faire de la lutte contre le harcèlement la priorité absolue de la rentrée 2023 », après le suicide le 12 mai de Lindsay, une adolescente de 13 ans victime de harcèlement scolaire.

(avec AFP)