Face à des réseaux bien organisés, les professionnels de l’aide sociale à l’enfance manquent cruellement de moyens et de formation. Faute de soutien et de coordination efficace, ils peinent à protéger des mineures victimes d’exploitation, laissées à la merci d’un système qui leur échappe.
Dans les foyers de l’aide sociale à l’enfance (ASE), des adolescentes sont approchées, manipulées, puis happées par des réseaux de proxénétisme et de trafic de stupéfiants. Ce système repose sur un mécanisme bien rodé mêlant endettement, dépendance et emprise psychologique.
Ces réseaux ne se contentent plus d’agir à distance : ils infiltrent les structures de l’ASE, via les réseaux sociaux ou par l’intermédiaire de jeunes déjà sous influence. Repérer les mineures en foyer est devenu une stratégie délibérée. Face à cela, le système de protection de l’enfance reste sans réponse structurée. Aucun pilotage national, peu de coordination entre services, et des professionnels livrés à eux-mêmes face à des réseaux organisés. Un terrain laissé libre à la criminalité.
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