Entre protection de l’enfance, pédopsychiatrie et justice, certains enfants confiés à l’ASE se retrouvent pris dans des logiques de renvoi permanentes. Le pédopsychiatre Guillaume Bronsard décrit un système saturé, où l’urgence s’impose comme porte d’entrée par défaut.
Les scènes se rejouent inlassablement. Semaine après semaine, l’urgence finit par devenir une réponse ordinaire. Pour Guillaume Bronsard, professeur de pédopsychiatrie au service hospitalo-universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHRU de Brest (Finistère), le problème est structurel. « Cette articulation est bien difficile, bien médiocre », observe-t-il à propos des relations entre protection de l’enfance et pédopsychiatrie. Sur le terrain, « dans nos urgences, dans nos hôpitaux, dans nos hôpitaux de jour, dans nos centres médico-psychologiques », les parcours se répètent. « Des enfants plutôt grands et des adolescents de la protection de l’enfance » arrivent « très régulièrement aux urgences de pédiatrie ou de psychiatrie selon leur âge », souvent « à partir du vendredi de fin de journée ».
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