Au 9 août, 399 personnes dont 149 enfants ont reçu une lettre de fin de prise en charge à l'hôtel, et 326 personnes dont 144 enfants ont été remis à la rue dans la Ville rose.

« L’État s’est engagé à baisser le nombre de places d’accueil à l’hôtel de manière effective en les transformant, en partie, en places d’hébergement mais aussi en les supprimant purement et simplement. Pourtant le nombre de personnes à la rue, y compris des familles avec enfants parfois en très bas âge, continue d’être alarmant », soulignent les associations de solidarité dans un communiqué commun.

La situation se dégrade au fil des jours. « Quotidiennement, ce sont désormais près de 230 demandes d’hébergement non pourvues par le "115" contre 220 la semaine dernière. De nouveaux squats naissent faute de solution d’hébergement. La semaine dernière, 126 familles différentes ont sollicité le 115 soit 476 personnes différentes dont 236 enfants de moins de 18 ans (dont 48 enfants de moins de 3 ans et 12 enfants de moins d’un an) », indiquent les associations.

Les associations rappellent que ces décisions sont illégales et non-conformes à l’article L345-2-2 du Code de l’action sociale et des familles selon lequel « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence » et à l'article L345-2-3 du même code qui donne le droit à la personne d’y demeurer jusqu’au moment où une solution adaptée lui est proposée. « Seules les familles qui ont pu faire valoir leurs droits devant le tribunal administratif et qui ont gagné, ont obligé l’Etat à les héberger de nouveau », ajoutent les associations.


*notamment Fondation Abbé Pierre, Fédération des Acteurs de la Solidarité, Collectif Inter Associations Toulouse, CEDIS (Collectif Entraide et Innovation Sociale), URIOPSS Occitanie.