Le "tour de France de la parentalité", lancé par la ministre des
Solidarités et des Familles le 11 décembre dans le Maine-et-Loire, « commence par un tour de vis », critique la CNAPE.

La fédération des associations de protection de l’enfant dénonce, dans un communiqué, le « virage répressif »  engagé par Aurore Bergé. La ministre des Solidarités et des Familles a détaillé dans La Tribune du dimanche le plan du gouvernement pour restaurer l’autorité parentale, après les émeutes urbaines liées à la mort de Nahel en juin dernier (lire notre article). Travaux d'intérêt général « pour les parents défaillants », paiement de « contributions financières » aux associations de victimes, amendes pour les parents ne se présentant pas aux audiences concernant leurs enfants… Les mesures annoncées par Aurore Bergé jettent « l'opprobre sur des familles vulnérables », déplore la CNAPE.

La fédération pointe du doigt le fait que ces annonces fassent « peser sur les parents vulnérables une disqualification par défaut et un jugement des pouvoirs publics aveugle aux difficultés qu'ils traversent ». La CNAPE appelle les pouvoirs publics à renforcer « les nombreux dispositifs déjà existants, visant le renforcement des capacités parentales » (visites à domicile, intervention sociale et familiale, médiation familiale etc.) pour ériger « une véritable » politique de soutien à la parentalité.


Lire également

Profil des mineurs déférés à la suite des émeutes urbaines : une majorité de primo-délinquants
La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) publie les résultats de l’étude flash sur le profil des 579 mineurs déférés à la suite des émeutes urbaines de juin dernier. Retour sur les principaux enseignements.