L'écrivaine Marie Desplechin réclame, dans une tribune publiée, le 29 mai, dans le Journal du Dimanche, le rapatriement des enfants de djihadistes français détenus dans les camps du Nord-Est syrien.
Environ 200 enfants, ainsi que leurs mères françaises, restent détenues dans les camps kurdes du Nord-Est syrien de Roj et Al Hol. A l'heure actuelle, la France s’en tient  à une politique "du cas par cas" et seulement 35 enfants français ont été rapatriés en trois ans, dont une moitié d’orphelins.

« Qui, sur cette planète, s’autorise à punir ses enfants en les privant du droit à l’éducation, au soin, à la vie ? La France. Pour quel motif ? Ils seraient des “enfants de djihadistes”. Depuis quand punit-on des enfants pour les crimes de leurs parents ? A-t-on, en 1945, condamné à mort les enfants des collaborateurs ? Avoir à rappeler leur innocence est pathétique, sinon obscène. Ce sont des ENFANTS.

Quant à leurs mères, parce qu’elles sont des ressortissantes françaises sous le coup d’un mandat d’arrêt international français, il est impératif qu’elles soient jugées sur le sol national. Nos voisins, nos alliés font prévaloir la justice et la raison sur la vengeance. Pourquoi pas nous, Français, si prompts à signer des engagements internationaux que nous bafouons tout en administrant des leçons d’universalisme ? », interpelle Marie Depleschin, dans sa tribune.

La France a été condamnée, le 24 février dernier, par le Comité des droits de l’enfant de l’ONU pour avoir violé la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).

Mois après mois, les appels d'associations (lire notre article) comme de la Défenseure des Droits (lire notre article) au président de la République se multiplient pour le rapatriement de ces enfants, se multiplient. Avec plusieurs autres associations - parmi lesquelles l’association de victimes des attentats du 13-Novembre (13Onze15) - ont appelé, le 24 mai, le gouvernement à rapatrier ces enfants et leurs mères dans les plus brefs délais​.