Médecins Sans Frontières (MSF) et Médecins du Monde (MdM) ont déposé, le 15 janvier, un recours indemnitaire au tribunal administratif de Marseille à l’encontre du conseil départemental des Bouches-du-Rhône. Les deux associations demandent le remboursement des frais qu’elles ont engagés pendant le premier confinement en 2020 pour mettre à l’abri 57 mineurs non accompagnés (MNA) qui, selon elles,  « auraient dû être pris en charge et protégés» par le Département.

« Ce recours a avant tout valeur de symbole », explique Julien Delozanne, coordinateur de projet de Médecins Sans Frontières à Marseille. « C’est au conseil départemental, en charge de la protection de l’enfance, d’assurer la mise à l’abri immédiate et inconditionnelle des jeunes se présentant comme mineurs et de prendre en charge sans délai tous ceux que le juge des enfants lui confie. Le département des Bouches-du-Rhône ne peut laisser porter le coût de ses carences par des associations et se défausser de ses responsabilités au motif qu’il ne les a pas sollicitées ».

Tanina Ouadi, coordinatrice du programme squat et bidonville de Médecins du Monde à Marseille ajoute : « Ce sont encore et toujours les associations et citoyens qui pallient les carences des conseils départementaux, pourtant responsables de la protection de l’enfance. Nous rappelons que les principes d’intérêt supérieur de l’enfant et de présomption de minorité exigent que ces enfants bénéficient d’une protection et d’un accompagnement socio-éducatif et sanitaire adapté, placé sous la responsabilité du conseil départemental ».