La délégation aux droits des enfants à l'Assemblée nationale a auditionné, le 6 décembre, Édouard Durand, co-président de la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise). Retour sur les principaux sujets de cette séance : la "doctrine nationale" sur le repérage et le signalement des violences sexuelles sur mineurs, le retrait de l'autorité parentale du parent agresseur en cas d'inceste et/ou de violences conjugales, le recueil de la parole de l'enfant victime, l'inscription dans la loi de l'obligation de signalement des médecins, la lutte contre la cyberpédocriminalité.

« La seule chose que la société peut attendre des professionnels qui travaillent avec des enfants est d'inspirer confiance aux enfants victimes »

© Ciivise - Livret de formation des professionnels « Mélissa et les autres »

« La Ciivise n’est pas un tribunal, ni un hôpital, ni un service social, la Ciivise est un espace de reconnaissance [...], la cristallisation d’un progrès social et politique. [...] », rappelle Édouard Durand, devant la délégation parlementaire aux droits de l'enfant, présidée par Perrine Goulet, députée démocrate de la 1 ère circonscription de la Nièvre. « 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, ils ne sont ni dans les tribunaux, ni dans les hôpitaux, ni dans les services sociaux. Avec 1000 condamnations par an, on est dans un système d’impunité des agresseurs », dénonce-t-il. A ce jour, la Commission Inceste a recueilli 19 000 témoignages. « Nous ne dissocions jamais le recueil du témoignage et la production de préconisations de politiques publiques », insiste le co-président de la Commission Inceste.

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