Le gouvernement annonce des revalorisations salariales pour 150 000 professionnels travaillant dans les crèches publiques et privées.

À l’occasion d’un déplacement dans les Hauts-de-Seine, le 5 mars, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités et Sarah El Haïry chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles ont annoncé une revalorisation des rémunérations des professionnels de la petite enfance.

Le gouvernement entend  « réaffirmer sa volonté d’améliorer l'offre d'accueil en matière de petite enfance et (agir) sur l'attractivité des métiers », soulignent les deux ministres, dans un communiqué. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la Convention d'objectifs et de gestion (COG) liant l’État et la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) pour la période 2023-2027.

La revalorisation s’élèvera à 150 euros net par mois pour les personnes travaillant dans les crèches privées et à 100 euros net par mois pour celles travaillant dans les crèches publiques – ces dernières bénéficiant également de mesures de revalorisation attribuées à la fonction publique.

« L'accompagnement financier couvrira à hauteur de 66% des augmentations comprises en moyenne entre 100 et 150 euros net par mois », selon ce document.

« Nous ouvrons la possibilité pour les employeurs d'augmenter les salaires de 150 euros nets mensuels et l'État les y encourage en prenant à sa charge, par la CNAF  » les deux-tiers de cette hausse, précise-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Enfance.

Rendre les métiers de la petite enfance plus attrayants

Cette mesure « sera effective » après un « vote par le conseil d’administration de la Cnaf ». Elle concerne tous les personnels en contact avec les enfants et les dirigeants des crèches, soit 150 000 personnes, selon le ministère du Travail.

La principale branche du secteur de la petite enfance, Alisfa, a déjà mis en place des hausses de salaires depuis le début de l’année. Quelque 40 à 45 % des personnels de la petite enfance bénéficient déjà d’une telle hausse. Les autres branches du secteur devraient suivre d’ici à la fin 2024, après des négociations sociales, et les collectivités, après délibération des conseils municipaux, indique-t-on au ministère des Familles. Les branches sont libres de négocier des hausses plus fortes mais le concours de la Cnaf sera plafonné à 100 euros par mois, souligne-t-on de même source.

Le Gouvernement se fixe pour objectif « de créer 200 000 nouvelles solutions d'accueil d’ici à 2030 mais aussi de rendre les métiers de la petite enfance plus attrayants grâce à des parcours de formation et d'accompagnement individualisés »

(avec AFP)