La FEHAP salue « des avancées majeures »  dans la loi sur la protection des enfants mais regrette l’absence de mesures sur les taux d’encadrement.

La Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés solidaires (Fehap), salue, dans un communiqué de presse en date du 14 février, « des avancées majeures » dans la loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants dite "Loi Taquet". Et de citer : l’interdiction de l’hébergement à l’hôtel, la non séparation des fratries, l’audition de l’enfant par un juge, les mesures visant à humaniser le dispositif de protection avec la proposition de désigner un parrain ou un mentor ou encore le recours renforcé à un tiers de confiance, l'accompagnement jusqu’à 21 ans de jeunes majeurs.

Une satisfaction accompagnée toutefois d'une mise en garde. Pour la Fehap faute de moyens financiers suffisants, toutes ces mesures risquent de rester au stade de simples « bonnes intentions ». La Fédération regrette « l’absence de budgets alloués par l’Etat aux départements pour atteindre les objectifs fixés ».

Antoine Perrin, DG de la Fehap - DR

Encore une fois, nous sommes confrontés à une situation paradoxale », dénonce Antoine Perrin, Directeur général de la Fehap, « les mesures sont louables mais manquent cruellement d’encadrement. Prenons l’exemple du recours au tiers de confiance : comment accompagner ces personnes qui ne sont pas des professionnels de la protection de l’enfance ? Quelle médiation entre les tiers et les parents qui ne sont pas tous déchus de l’autorité parentale ? Toutes ces questions sans réponse illustrent une fois de plus la nécessité d’intégrer les professionnels tout au long des étapes du processus législatif. »

La Fehap regrette l’absence de mesures concernant les taux d’encadrement alors même que le sujet de l’attractivité des métiers du secteur social et médico-social est au cœur des préoccupations.  « Reste à espérer que la conférence sociale qui se tiendra le 18 février permette d’aboutir à des mesures concrètes pour tous les secteurs - y compris celui de la protection de l’enfance, malmené depuis trop longtemps.»